Venu de la photographie, le chef opérateur Stéphane Le Parc affiche un palmarès impressionnant dans la comédie. Aussi à l’aise dans la comédie à l’anglaise de « Complètement Cramé ! » que dans celle plus potache des « Blagues de Toto », il apporte tout son savoir-faire aux réalisateurs. Dans cette interview, Stéphane Le Parc parle de son approche personnelle, son utilisation et des avantages de l’ALEXA Mini LF qu’il utilise aujourd’hui sur tous ses films.
« J’ai d’abord été photographe, mais je suis vite passé chef opérateur sans avoir jamais été assistant », explique le directeur de la photographie Stéphane Le Parc. « Alain Berbérian, dont j’avais éclairé deux courts-métrages, m’a fait rencontrer les Nuls qui m’ont proposé de faire les fausses pubs du JTN. C’était la grande époque de Canal, où nous avions énormément de liberté créative. Très vite, les publicitaires, qui adoraient nos pastiches, m’ont fait travailler. C’est vraiment là que j’ai fait mes gammes, où j’ai appris la rigueur et le sens du tempo. Je suis passé au long-métrage plus tard, avec Mathias Ledoux (‘En Face’, ‘Une souris verte’), mais c’est James Huth qui m’a fait débuter dans la comédie avec ‘Hellphone’ et ‘Lucky Luke’, qui a rencontré un beau succès. »
« Depuis, je fais la photo de tous ses films. J’ai la chance de travailler sur beaucoup de comédies de genre, comme ‘Lucky Luke’, qui s’inspire du western. Cela me permet de faire une lumière typée, tout en restant dans un esprit de comédie. Je pense aussi à ‘Bienvenue à bord’ d’Eric Lavaine, où notre référence était les comédies musicales américaines. Dans ‘Complètement cramé !’ de Gilles Legardinier, avec John Malkovich et Fanny Ardant, nous nous sommes inspirés de la comédie anglaise. Toute l’action se passe dans un magnifique château, où nous avons travaillé la lumière essentiellement par les extérieurs. Pour les visages j’ai cherché à avoir des peaux vraiment dorées. Au final, cela crée une image un peu de contes. »
En entrant dans l’ère numérique de la production cinématographique, le directeur de la photographie a commencé à s’appuyer sur la technologie ARRI pour son travail. « Au début, j’ai beaucoup regretté le 35 mm, mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous avons des outils fabuleux à notre disposition, comme l’ALEXA Mini LF, que j’utilise, maintenant, sur tous mes projets. C’est une caméra exceptionnelle. Elle nous offre une telle latitude dans les profondeurs de champs. Grâce au grand capteur, j’obtiens cette présence des comédiens au premier plan, tout en ayant une belle profondeur derrière. C’est fascinant. »